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L'OVERDRIVE

par Robert Fleurent

Notre rubrique technique d'aujourd'hui s'intéresse à un mécanisme, dont la MG B a été la première à bénéficier -officiellement- dans les gammes MG. Un mécanisme dont les heureux possesseurs savent l'intérêt, particulièrement sur les parcours autoroutiers contemporains, en offrant sur ce terrain un second souffle, qu'une MG A -fut elle blanche NDLR - ne peut proposer.
A quoi sert donc cet interrupteur placé au tableau et que l'on retrouve principalement dans les descriptions techniques des voitures anglaises , voir suédoises (Volvo) ?
L'overdrive est tout simplement un surmultiplicateur qui permet à volonté de doubler la totalité ou une partie du nombre de rapports d'une boite de vitesses. II permet de choisir le rapport en fonction de la charge et d'utiliser la surmultiplication pour la marche à vide où une perte de rendement est moins préjudiciable. Une 4eme "surmultipliée" vous permettra d'avoir moins de frein moteur, et d'aller à une allure plus soutenue.


DEFINITION DE L'OVERDRIVE
C'est un système d'engrenages à train hépicycloidal , comme dans les boites Wilson, ou Cotal.
Un train hépicycloidal est constitué de :
  • Un pignon central ou planétaire
  • Un porte satellite équipé de 2 ou 3 pignons satellites
  • Une couronne avec denture intérieure
  • Une roue libre spécifique à l'overdrive.

    PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

    Le mouvement arrive par l'arbre M provenant de la boite de vitesse. Sur l'arbre M est fixé le porte satellite avec ses 2 ou 3 pignon satellites. Les satellites tournent autour du pignon planétaire P monté fou sur l'arbre M et à l'intérieur d'une cloche dentée reliée à l'arbre de sortie ou de transmission R. Les arbres M et R indépendants sont réunis par l'intermédiaire d'une roue libre. Dans le cas où le pignon planétaire P est fou sur l'arbre M la rotation de M est transmise intégralement à R par l'intermédiaire d'une roue libre.


    Vue en coupe 1-clapet anti-retour
    2-vis de pression corps de pompe
    3-piston de la pompe
    4-arbre secondaire
    5-came
    6-ressort d'embrayage
    7-roulement de poussée
    8-planétaire
    9-ensemble de cône d'embrayage
    10-tambour de sortie à denture intérieure
    11-pignon de tachymètre
    12-entretoise
    13-cale d'épaisseur
    14-roulement à aiguille
    15-entraînement à roue libre
    16-châssis porte-satellites
    17-satellites
    18-anneau de freinage
    19-entrée d'huile

    Dans le cas où le pignon planétaire est immobilisé; les satellites tournent autour de lui et le mouvement de ma cloche porteuse de la couronne interne est accéléré. De ce fait l'arbre R tourne plus vite que l'arbre M, sans aucun problème puisque la roue libre permet cette différence de vitesse (en vélo dans une côte, le pignon sur la roue tourne à la même vitesse que la roue mais dans une descente, c'est la roue qui tourne plus vite que le pignon, qui à la limite peut rester immobile)

    DEFINITION DE L'OVERDRIVE

    Sans rentrer dans les détails très techniques hydrauliques et électriques du fonctionnement (pour cela voir le manuel d'atelier disponible au club), revenons sur les grands principes.

    Figure 1

    L'overdrive n'est pas enclenché, les arbres M et R tournent à la même vitesse , le mouvement vient de la boite par l'arbre M. Le pignon planétaire 3 est fou sur l'arbre M et tourne à la même vitesse que R puisque relié à la cloche à denture intérieure par l'embrayage 4. Le mouvement M est transmis à R par l'intermédiaire de la roue libre 5.
    On peut dire que tout l'ensemble, porte satellite planétaire, satellite, cloche, tourne à la même vitesse que M, et c'est donc la prise directe.

    figure 1
    prise directe
    1-pression exercée par les ressorts
    2-arbre secondaire (BV)
    3-pignon planétaire
    4-tambour cônique d'embrayage
    5-entraînement à roue libre
    Overdrive engagé
    1-pression hydraulique
    2-anneau de freinage
    3-satellite
    4-châssis porte satellite
    5-tambour de sortie à denture intérieure
    figure 2

    Figure 2

    L'overdrive est engagé. Le pignon planétaire 3 est immobilisé par rapport au carter par l'intermédiaire de l'embrayage 4 (voir fig 1), se bloquant sur la couronne 2 du carter.
    Le mouvement passe de M par le porte satellite 4 (fig2). Les satellites entraînent la cloche à denture intérieure 5 à une vitesse accélérée puisque prenant appui sur te planétaire 3 (fig 1) qui est immobilisé. Et cette cloche entraîne l'arbre R à une vitesse supérieure à celle de M et le roue libre 5 (fig 1) permet cette différence de vitesse de rotation.


    Robert Fleurent


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